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 [FIC] Children of Symphonia

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Lina

Lina


Messages : 87
Date d'inscription : 03/08/2011

[FIC] Children of Symphonia Empty
MessageSujet: [FIC] Children of Symphonia   [FIC] Children of Symphonia Icon_minitimeLun 26 Sep - 13:36:38

Voila, ma première fic sur ToS (enfin première... bref !).

Fic en 2 parties :

Partie 1 : Prologue ~~ Chapitre 18 (chapitre 17 en cours d'écriture)
Partie 2 : Chapitre 19 ~~ ??? (sans doute épilogue mais combien de chapitres... ?)


N'hésitez pas à me laisser des avis, constructifs, négatifs... Peut m'importe du moment que cela me permet de m'améliorer ! Bonne lecture !





CHILDREN OF SYMPHONIA




Prologue : L’arrivée.



C’est une nuit calme et sans nuage qui s’annonce, un vent léger souffle dans l’obscurité. Une silhouette encapuchonnée se dirige vers une petite bâtisse lugubre. On distinguait le bruit d’une cascade pas très loin, et un autel en chaîne était érigé près de l’entrée du bâtiment. Le petit bâtiment était aussi fait en bois, des charpentes aux murs. Quand aux fenêtres, il n’y en avait pas : la maisonnette était close. La seule entrée possible était une porte coulissante, légèrement opaque. La silhouette s’était arrêtée en bas de marches accédant à cette porte. Elle hésita et pourtant, elle monta. Le bruit grinçant des marches résonnait dans la nuit. Devant la porte, une voix provenant de l’intérieur l’invita à entrer. La silhouette fit coulisser la porte.
A l’intérieur, une tout autre atmosphère régnait : la bâtisse n’était composée que d’une seule pièce ; sur les murs étaient dressées des étagères, sur lesquelles reposaient un nombre incalculable de bougies ; le sol était couvert de tatami à la fois très solides et moelleux quand on marchait dessus ; dans le fond de la pièce, un paravent était ouvert, sur lequel des inscriptions étaient marquées à l’encre noire, et juste devant, un petit autel, orné seulement d’un miroir à pied et d’un coffre gravé. Enfin, dans le centre de la pièce, une femme était assise, les yeux fermés, les mains jointes. De chaque côté, de l’encens montait au plafond. La silhouette s’assis en face de la femme et se décapuchonna.
« - Désolé de te déranger, Soria, mais j’ai besoin de savoir…
- Le futur de notre monde ? Non, tu ne me déranges pas. »
La femme nommée Soria avait répondu très calmement à l’homme devant elle. Soria se leva et se dirigea vers le paravent, et plus précisément vers le coffre. Elle l’ouvrit et sortit des petites bougies rondes. Elle les disposa tout autour de l’invité et d’elle-même en forme de cercle puis vient se rasseoir.
« - Tu veux donc connaître le futur des évènements… Bien. Prépare-toi. »
Soria referma les yeux et joignit ses mains différemment de celle de l’homme. Lui aussi s’était mis en état de méditation.
La lumière des bougies allumées éclairait le visage des deux individus. Celui de l’homme était plutôt carré, la peau un peu terne, maculée de cicatrices, cheveux bruns et des yeux verts pétillants. Quand à Soria, elle avait un visage fin, des traits fins, des cheveux blonds, avec des yeux mauves étincelants. Un silence s’était installé et, avec les encens et les bougies, il pesait dans toute la pièce. Plusieurs minutes passèrent avant que Soria prenne la parole :
« - Le monde… Court un danger… Un très grand danger… Je vois un sceau que l’on brise… Je vois une fille… Je vois… Un démon qui renaît… Je vois… un départ et une arrivée… Le début et la fin d’un destin…
- Explique-moi, Soria ! De quoi s’agit-il ? Qui est la fille ? Pourquoi un démon ? Répond-moi !!
- Je… Je… Aaaahhh, soupira Soria. Tu m’as fait perdre ma concentration, je n’ai pas pu voir le reste de la vision.
- Oh, je suis désolé Soria mais…
- Cette vision… Prend-la au sérieux cette fois. J’ai comme l’impression qu’elle n’est pas insignifiante.
- D’accord. Je reviendrai te voir prochainement pour prendre de tes nouvelles et, euh, pour une petite séance aussi. Combien je te dois cette fois ?
- Rien, je te l’offre.
-Merci, bon, ben, bonne méditation et, euh, à bientôt.
- Oui, au revoir, Baldwin. »
Baldwin se leva, se ré-capuchonna et sorti de la salle de méditation, à la fois content de ne pas avoir à payer, et inquiet de l’étrange vision qu’eut Soria. Après avoir entendu le bruit des pas s’atténuer petit à petit, Soria rangea les bougies qui ont servi à la séance de méditation dans le coffre gravé et se regarda dans le miroir.
« - Quelle étrange vision. Je n’en ai jamais eu de pareil. Espérons, pour une fois, qu’elle soit erronée… »




* * * * *
* * * *




« - Bon voila pour l’exemple. Maintenant prenez vos stylos et écrivez : Si a est différent de 0, -b sur a est la valeur qui annule ax + b. Si x appartient à l’intervalle –b sur a et plus infini alors… Mlle Ayate… Mlle Ayate !... MLLE AYATE !!!
- Aïe ! Oui Madame, je suis désolée, je ne me rendormirai plus en classe, Madame. »
Le professeur avait jeté un bout de craie sur la tête de la jeune Emi Ayate, 17 ans, qui dormait sur sa table.
« - Eh, Emi, tu devrai arrêter de dormir comme ça pendant son cours !
- Ouais, je sais mais depuis une semaine, je n’arrive pas à dormir, et quand j’y arrive, c’est seulement pendant les cours. Je n’arrête pas de refaire le même rêve étrange et ça m’agace !
- Et c’est quoi ton rêve ?
- Tu vas trouver ça glauque mais bon, tu l’auras voulue : je rêve que je suis dans une pièce blanche, très lumineuse, avec une douce chaleur, et une petite brise fait légèrement flotter mes cheveux et mes vêtements. En face de moi il y a une femme très belle qui me tend la main. A chaque fois je me rapproche un peu plus de sa main mais je me réveille toujours avant.
-Effectivement, il est glauque ton rêve. »
A la fin de la journée, Emi rentra seule chez elle. Comme on était en plein hiver, elle enfonça son bonnet bleu marine sur sa tête et se mit à courir pour ne pas rater son bus. Ses cheveux noirs, long derrière, court juste au dessus des yeux, renforçait le regard perçant que donnaient ses deux yeux gris clairs, légèrement bleuté. Elle avait le corps mince et fin, et avait un sens de l’équilibre incroyable : en effet, elle est championne nationale de gymnastique. Elle portait encore son uniforme de lycée (une jupe grise plissée qui lui arrivait au genou, une chemise blanche, une veste bleue marine et des chaussettes hautes blanches) qu’elle cachait sous un manteau noir. Aujourd’hui, le bus était bondé mais Emi avait réussi à se trouver une place assise au fond du bus. Et puis elle devait descendre au terminus, ce qui représentait encore une heure d’attente. Au fur et à mesure des arrêts, le bus se vidait, jusqu’à ce qu’elle se retrouve seule dedans. « Bon ben je peux faire un petit somme alors ? » se dit-elle. Elle ferma lentement les yeux, ayant pour seule vue lassante le conducteur de dos et tous les sièges vides autour d’elle. Une lumière blanche… Une douce chaleur… Une légère brise… Emi se retrouvait une fois de plus devant la femme. Cette fois elle la voyait de plus près. Elle était très belle. Emi regarda autour d’elle : rien, juste eux deux. Sur le sol des inscriptions bizarres étaient apparues. La femme tendit sa main vers Emi en lui affichant un sourire tendre. Emi tendit la sienne. Elle se rapprochait de plus en plus de la main de la femme. D’un geste vif, Emi l’attrapa et…
Elle sentait un côté de son visage très froid, l’autre lui picotant. Emi ouvrit les yeux doucement. Ce qu’elle voyait n’était pas ce à quoi elle s’attendait : de la neige. Emi se leva en se frottant la tête. Oui elle ne rêvait pas, elle était autre part qu’à Tokyo ! Elle regarda autour d’elle pour en savoir un peu plus mais, avec toute cette neige, elle n’y voyait pas grand-chose.
« - Mais je suis où, là ?... Pas à Tokyo, c’est sûr… On dirai une plaine enneigée… En tout cas, il fait très froid ! Je ferai mieux de me trouver un endroit chaud et vite ! Il commence à neiger… »
Effectivement, la neige commençait à tomber et le vent légèrement à souffler.
« - Mais n’empêche que j’ai une veine incroyable ! Il y a une… euh, un… on dirai des ruines ou quelque dans ce genre… Ben je ferai mieux d’y aller, au cas où… »
Elle se dirigea donc vers la sorte de temple, ou de ruines, peut importe, afin de trouver de quoi se réchauffer et peut-être de l’aide. Le vent soufflait de plus en plus fort, et la neige ne s’arrêtait pas de tomber : un blizzard se préparait. Emi arriva de justesse dans les ruines. Elle soupira un instant et s’appuya contre le mur rocheux. Elle en profita pour balayer les lieux d’un coup d’œil : on aurai vraiment pu penser qu’il s’agissait d’une grotte ordinaire, avec ses stalactites et ses pentes glissantes (il y avait même un petit lac gelé !) mais ce qui faisait intrus c’était quatre grandes statues de bois émergeant du petit lac. « Etrange, se dit-elle, et si j’allais voir ça de plus près ? ». Emi se leva et pris les chemins glissants qui menaient aux statues.
« - Grrrrrrrrrrrrr ! »
Emi se retourna, mais ne vit rien. Elle continua son chemin. Pourtant elle aurait dû voir des petits yeux perçants dans l’obscurité de la grotte.
« -Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !! »
Emi se retourna par surprise.
« - Mais qu’est ce que c’est que ces loups bizarres ? »
Elle s’appuya contre le mur : une meute de Fenhrir, des petits sans doute, avaient suivi Emi, affamés. Ils l’avaient encerclée. Ils étaient une petite bande de 5 Fenhrir mais semblaient très costauds.
Le sang d’Emi ne fit qu’un tour : elle s’empara un bâton près d’elle et s’en servit comme arme. Elle se mit en garde. Les Fenhrir avançaient lentement, un à un, quand l’un d’eux bondit sur Emi. Elle lui asséna un bon coup dans la mâchoire et, au bruit, des dents ont dû être cassés. Il retourna dans le cercle de sa bande, laissant la jeune fille essoufflée contre le mur. Elle était sans doute restée longtemps dans la neige lors de son arrivée, et avec la levée du blizzard, la température avait chutée. Elle risquait de faire de l’hypothermie. Les Fenhrir se rapprochaient de plus en plus, l’air menaçant. Un autre Fenhrir sauta dans sa direction : Emi lui mit un coup dans la nuque, assez fort pour qu’il ne la blesse pas, mais pas assez pour qu’il reparte. Elle faiblissait et ça, les Fenhrir le voient très bien. Le cercle se resserrait autour d’elle et les petits nuages blancs qui sortaient de la bouche d’Emi se faisaient plus réguliers. Cette fois, un Fenhrir sauta sur le bâton de la jeune fille et y planta sa mâchoire. Il posa une patte sur une des extrémités du bout de bois pour s’en servir d’appui. Il tenta de le lui arracher des mains mais Emi persistait. Elle donnait des coups de pied dans le flanc de l’animal mais en vain. Le Fenhrir essayait même de lui mordre les mains ! Elle se débattait avec le peu de force qui lui restait mais fini par être blessée au bras gauche par l’animal et lâcha sa seule défense face à la meute. Emi se laissa donc doucement glisser contre le mur glacé des ruines, appuyant sur la blessure avec sa main droite, totalement épuisée de la lutte et par le froid persistant. Les Fenhrir n’étaient qu’à un mètre environ d’Emi. Elle pouvait déjà sentir leur souffle chaud sur ses chevilles. Elle se colla le plus possible contre le mur et ferma les yeux lentement sur la meute…
« - Lame foudroyante !!! »
Une voix puissante résonna dans les ruines, puis le bruit sourd d’un coup de tonnerre. Emi entrouvrit les yeux et vit deux Fenhrir couché sur le côté, et le reste de la meute fuir les lieux. Elle leva péniblement la tête et aperçu une chevelure rousse flamboyante avant de perdre connaissance…

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Mitsuru

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MessageSujet: Re: [FIC] Children of Symphonia   [FIC] Children of Symphonia Icon_minitimeLun 26 Sep - 19:16:52

C'est Zélos ! Cette chevelure rousse flamboyante , il n'y a pas d'erreur . Et puis , il sauve les filles , nan ? I love you
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Lina

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MessageSujet: Re: [FIC] Children of Symphonia   [FIC] Children of Symphonia Icon_minitimeMer 28 Sep - 15:35:24

Et bien tu verras dans le chapitre 1 ^_-

Par contre, autant prévenir : j'aime faire, pour cette fic, des chapitres un peu longs...




CHAPITRE 1 : L’apprenti


« -Suis-je morte ?... Suis-je vivante ?... Oui, je vis encore… Cette chevelure rousse, je l’ai déjà vue… Mais où ?... Dans la rue, à Tokyo ?... Non, autre part… Et sa voix… Il faut que j’ouvre les yeux… »
La vision d’Emi était trouble, puis redevient de plus en plus nette. La première chose qu’elle vit était… Un plafond…
« - Ouh là là ! Ma tête… Mon bras… Où suis-je ?
-Tu es dans une chambre d’hôpital à Flanoir.
-A Flanoir ? Mais je suis où, dans quel pays ? Aaahh ma tête… Sa résonne…
- Tu es à Falloir, dans le monde de Sylvaha’lla… Mais tu viens de quelle planète, ma belle ?
-La Terre… », dit elle dans un ton très ironique.
Elle avait l’impression de parler au plafond jusqu’à ce qu’un homme très séduisant se penche sur son visage. Il avait les cheveux longs, d’un roux flamboyant, ses yeux d’un bleu océan, un bandeau blanc noué au niveau du front et les joues légèrement rosies par le froid hivernal qui régnait à l’extérieur.
« - Tu sais, tu n’es pas obligé de me répondre sur ce ton, ma jolie. »
Emi venait de se rappeler où elle avait déjà vu cette chevelure rousse. Et elle connaissait bien ce jeune homme, mais pour être sûre d’elle, elle engagea une nouvelle fois la conversation :
« -Dites moi, qui êtes-vous ?
-Moi ? Tu ne me connais pas ?
- Non, désolée.
- Tu viens vraiment d’une autre planète !
- Hum…
- Je m’appelle Zélos Wilder, l’un des Héros de la Réunification, mais aussi ex-Elu de Tésséa’lla, se présenta-t-il d’un air fier.
-Ah. C’est bien ce que je pensais…
-Comment ça « C’est bien ce que je pensais » ? Tu t’attendais à mieux ? Mais mieux que moi, il n’y a pas ! se vanta-il.
- Non, ce n’est pas pour ça. C’est une histoire longue et compliquée…
- Mais peut-être que si tu me donnais ton nom avant de faire ton discours, ma belle, ça sera plus facile, tu ne trouves pas ?
-Mmm… Si. Je m’appelle Emi Ayate et je suis ravie de faire votre connaissance, Monsieur Zélos.
-Appelle-moi Zélos tout court, le « monsieur » devant me donne l’air plus âgé que je ne le suis… »
Emi se releva sur son lit, cala un oreiller derrière son dos et commença son petit récit, en parlant du rêve qu’elle a fait dans le bus (en expliquant ce qu’était un bus), de son réveil dans la neige, comment elle a attérit dans ce qui se révélait être le temple de Celsius, et de l’attaque de la meute de Fenhrir. Emi prenait son temps, faisant quelques pauses, et narrant le plus précisément possible ce qui lui est arrivé. Pendant ce temps, Zélos écoutait attentivement, sans même détourner ses yeux de ceux d’Emi, ce qui contraignait parfois cette dernière à regarder la lampe posée sur la petite table de chevet sur sa gauche. Une fois son récit terminé, un silence tomba dans la chambre, jusqu’à l’arrivée de l’infirmière. La pauvre ne venait que pour changer les bandages du bras gauche d’Emi et au lieu de ça, Zélos n’arrêtait pas de la draguer, provoquant du bruit qui donna encore plus mal à la tête d’Emi ; un chat est venu manger le repas de la jeune blessée, qui était resté près de la fenêtre ; les médecins ont été forcé de faire sortir Zélos de l’hôpital et la pauvre fille n’as pas eu le droit de se faire changer son bandage à cause du tumulte. Privée de repas et de soins, elle posa alors sa tête sur son oreiller et soupira :
« - Et je sens que ce n’est pas encore fini… »

Le lendemain matin, Zélos revint voir la jeune fille qui, déjà se portait à merveille. Elle faisait quelques étirements de jambes sur son lit lorsqu’il entra.
« - Booooonnnnjoooouuuur, belle demoiselle ! Comment te portes-tu ?
-Oh, largement mieux, juste encore mon bras qui me lance un peu.
- Tant mieux, et tu penses rentrer quand chez toi ?
- Je ne sais même pas comment je suis venue ici, alors pour repartir ça va être de la tarte !
- Ah la la… En tout cas, je ne suis responsable de rien !
- A part « l’oubli » de l’infirmière de changer mon bandage au bras, marmonna-t-elle.
- A part quoi ?
- Non, rien. Mais alors, qu’est-ce que je vais devenir ?
- Ben, tu peut devenir plein de choses tu sais… Avec un corps comme le tien, tu peux faire danseuse et ça rapporte, avis d’un connaisseur en la mat… Ehhh ! (Emi lui a lancé son oreiller mais l’a raté)
- J’aime pas danser !! C’est fait pour les pinbèches !
- Des pinbèches, peut-être, mais très sexy… Mais fais attention ! (Elle vient de lui lancer l’oreiller du lit d’à côté et l’a encore raté) Bon, et si je te faisais visiter Flanoir ?
- Sérieux ?!
- Oui, mais à condition que tu ne me tiennes pas la main ni le bras, et que tu ne me fasses pas gaspiller de l’argent pour rien.
- C’est O.K ! »
Après avoir revêtue ses vêtements secs et chauds, ainsi que son bonnet, ses gants et son manteau, Zélos faisait découvrir à Emi la ville enneigée, Flanoir. Les routes et trottoirs de la ville étaient entièrement en pierre sombre, ce qui ressortait avec la blancheur de la neige tombée la veille. Toutes les maisons étaient faites en bois vernis, sans doute du chêne. Elles étaient couvertes d’un petit manteau blanc sur les toits et les rebords de fenêtres. Des petits stalactites s’étaient même formés sur les gouttières ! Les enfants couraient les rues, bataillant avec la neige ou construisant des bonshommes avec un nez de carotte. Ce qui est sûr, c’est qu’ils étaient tous emmitouflés dans des gros manteaux de laines accordés à leurs petits bonnets à pompon sur leurs têtes. Cependant, Emi avait le regard rêveur, à travers ses mèches noires. Elle n’en revenait toujours pas de se trouver dans un autre monde, très différent de celui qu’elle a connu. A Sylvaha’lla, les gens sont heureux de vivre, malgré leurs problèmes, contrairement à Tokyo où le travail est le seul mot à la bouche. Après tout, peut-être qu’Emi ne partirai pas tout de suite…
« - Au fait, monsieur Zélos, Que faisiez-vous au temple de Celsius ?
-Moi ? Oh, pas grand chose…
- S’il vous plaiiiit !!, lui dit-elle, les yeux légèrement humide et les mains jointes devant elle.
- Aaaahh… Je ne peux résister plus longtemps à tes beaux yeux, ma chérie. Bon, je venais au temple de Celsius pour, hum, rendre un hommage, hum, en souvenir du passé.
-Pourquoi ? Que s’est-il passé avant ?
- Rien. Et si je te payais une glace, qu’est ce que t’en dit ?
- Euh, on est en hiver et vous me proposez une glace ?
- Hé, hé, hé ! Mais en tout cas, moi, je pars demain matin.
- Quoi ?! Et…Et moi ?
- Toi, ben, je ne sais pas.
-S’il vous plait, laissez-moi venir avec vous !
- Je ne sais pas trop, je n’ai pas envie d’avoir un petit pot de colle, surtout quand il y a de belles femmes dans les parages (Zélos fait un clin d’œil à une femme qui passe sur la gauche)
- Mais c’est… Injuste ! Je n’ai même pas de quoi me défendre au cas où, et je ne connais quasiment pas cet endroit !
- Je suis désolée, ma belle, mais c’est comme ça…
- Et si vous m’appreniez à combattre ! Je vous serai utile si on se fait attaquer et comme ça, je pourrai découvrir le monde !
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée… Vois-tu, ma mignonne, je préfère rester en solitaire et…
- Je pourrai vous faire avoir la clé des chambres d’auberge que vous voulez !
- Marché conclu !
- Super ! Et on commence quand ?
- Ben, ce soir, peut-être… Si je n’ai pas une autre occupation… Hé, hé, hé…
- Vous êtes vraiment… Répugnant. »
Zélos resta cloué sur place, tandis qu’Emi continua de marcher, les bars croisés derrière sa tête.

La ville de Flanoir était assez ordonné, pour ainsi dire : à l’entrée de la ville étaient installés auberges et hôpitaux pour les gens de passage et visiteurs car, au plus haut point de la ville, une immense église était dressée. L’énorme bâtiment était un mélange de bois, de pierre et de métal, orné de vitraux splendides représentant pour la plupart des scènes de la guerre de Derris-Kharlan, d’autres de la régénération et des Elus, et enfin des nouveaux vitraux ont été mis en place pour illustrer le voyage des Héros de la Réunification, qui a eu lieu il y a maintenant deux ans. Un large et solide balcon, situé juste en face de l’église, donne une vue extraordinaire sur toute la ville : a cette hauteur, les passants ressemblent tous à des petites fourmis de couleurs rouges, vertes, bleues, noires, marrons, roses ou blanches. En descendant à gauche du balcon, on arrive aux petites habitations de Flanoir, mais en descendant à droite, on arrive à un passage plus mouvementé car c’est là que les commerçants s’installent. Emi était, justement, dans cette partie de la ville agitée. Les yeux ébahis par toutes ces choses, elle ne savait pas si elle devait regarder à droite ou à gauche, mais son regard fut attiré vers une vitrine, où figuraient des armes. « Wouaouh ! Ils sont… Magnifiques ! ». La jeune fille collait son visage sur la vitre pour mieux apperçevoir deux katanas, défaits de leurs fourreaux. Les lames brillantes et sans une seule égratignure montraient bien qu’ils étaient tout neuf, et qu’ils ne demandaient qu’à être utilisés. Les manches des deux sabres étaient identiques : sur le bois vernis était soudé un dragon en argent, un tissus mauve enlacé sur chacun des manches, et quand au pommeau, il s’agissait une plaque de bronze sertie de dragons également qui contrastait avec la lame du katana. Emi n’hésita pas un instant et entra dans l’armurerie. La boutique était peu éclairée mais on pouvait clairement distinguer toutes les armes qu’il y avait. Des lances, toutes différentes les unes des autres, étaient fixé sur le mur de gauche ; dans le fond, une grande armoire, dont les portes étaient vitrées, renfermaient toute sorte de projectile (kunai, shuriken, petites bombes, aiguilles, petites dagues, …). Une porte à droite de l’armoire devait donner sur la réserve de la boutique. Sur la droite était situé le comptoir, où se trouvait un vieil homme en train d’astiquer des arbalètes. Emi s’approcha de lui :
« - Euh, excusez-moi monsieur... »
Le vieil homme sursauta et se retourna vers elle, sa main droite sur son cœur.
« - Mais tu es folle de me faire peur comme ça, fillette ! J’aurai pu mourir !
- Désolée. Je voudrai savoir, les katanas dans la vitrine là-bas, combien coûtent-ils ?
- 100 000 flouz petite.
- Quoi ?! Ohhhhhh… Il ne voudra jamais me les acheter, c’est sûr…
- Parce que tu comptais les acheter ! Ha ! Ha ! Ha ! Je suis sûr que tu ne sais même pas t’en servir, gamine.
- Vous n’êtes qu’un vieux schnock ! Bien sûr que je sais m’en sortir et je vais vous le prouver ! »
Emi se dirigea vers la vitrine où étaient exposés les katanas et les pris, chacun dans une main. Elle se mit en plein milieu de la pièce et détourna les yeux du vieux. Elle prit une grande inspiration et souffla un bon coup. C’est bon. Avec sa main droite, elle fit tourner le katana une fois, deux fois, trois fois pour s’échauffer et fit de même avec le gauche. Après tout, ses parents tenaient bien une école de Kendo, elle a dû en apprendre des choses, non ? Mais c’est quand elle allait passer aux choses sérieuses pour clouer le bec du pépé que des cris venant de dehors attirèrent leurs attentions.
« - Qu’est ce qu’il se passe ?
- Peut-être des monstres qui ont réussi à entrer dans la ville. C’est la troisième fois en deux semaines. Alors tu me rends mes katanas et tu dégages : je ne veux pas qu’on vienne piller ma boutique !
- Désolée grand-père mais je dois te les emprunter. Promis je te les rendrai ! »
Emi sortit à vive allure de la boutique, des katanas fermement tenus dans ses mains.

Dans les rues, les gens courraient se réfugier dans leurs maisons et fermaient leurs portes. Emi réussi à demander pourquoi un tel tumulte à un passant : « Des monstres ! Des monstres dans la ville ! ». Emi courut dans le sens inverse des habitants de Flanoir jusqu’à ce qu’elle sente une pression sur son bras droit.
« - Mais que fais-tu ici ? »
C’était Zélos. Il avait sorti son épée et avait l’air à la fois inquiet et furieux.
« - Quoi « qu’est-ce que je fais ici » ? Je suis venue t’aider à tuer les monstres qui sont entrés à Flanoir.
- Non, tu vas mettre ta vie en péril ! Ce n’est pas un jeu !
- Je suis ton apprenti oui ou non ? Alors laisse-moi t’aider ! Fais-moi confiance ! »
Emi regarda Zélos droit dans les yeux et ne détourna pas le regard.
« - Très bien. Mais fais attention : ce ne sont pas les mêmes Fenhrir qui t’ont attaqués hier. Cette fois, ce sont des adultes !
- O.K, je vais essayer. »
En effet, on voyait la meute de Fenhrir à l’entrée de la ville, en train de hurler : ils étaient trois fois plus gros que ceux qui l’ont agressée dans le temple de Celsius et, pour couronner le tout, ils étaient encore plus nombreux, environ treize à vue d’œil. Zélos avait fermé les yeux et se concentrait pendant qu’Emi examinait la meute.
« - Mais qu’est ce que tu attends ?! Attaque-les !
- Mais… Ils sont gros !
- Je t’avais prévenue mais tu ne m’as pas écouté ! Alors tu fonces dans la meute, je te couvre ! »
Emi hésita un court instant mais serra fortement les katanas du vieux de la boutique et courut vers un Fenhrir, le plus proche. Le Fenhrir l’aperçut et fonça vers elle, un deuxième le suivit. Le premier Fenhrir bondit sur Emi mais celle-ci lui asséna un coup vertical avec le katana de gauche, fit une esquive latérale et planta le katana de droite dans le deuxième Fenhrir.
« - Pyro enfer !! »
Le sort de Zélos toucha quatre Fenhrir d’un coup. Il se concentra alors pour une deuxième offensive.
« - Maman ! Maman !! MAMAN !!! Ouinnnnnnnnn !!! »
Une fillette était restée dans une impasse et était menacée par un Fenhrir. Ce dernier s’apprêtait à dévorer la gamine ! Emi courut le plus vite possible vers le Fenhrir. Elle prit son élan, sauta sur le mur de gauche, en blessant le Fenhrir avec le katana de droite, et se posta entre la fillette et le Fenhrir. De la bave coulait entre ses crocs aiguisés, et ses babines retroussées effrayaient la fillette. Blessé, le Fenhrir tenta de donner des coups de pattes qu’Emi bloqua et planta le deuxième katana dans son torse. Quelques éclaboussures de sang atteignirent la petite fille. Emi se pencha vers elle et les essuya.
« - Tu va bien, petite ?
-Ou…Oui, je vais bien. Merci madame !
- Ah… De rien. Maintenant, dépêche-toi de rentrer chez toi.
- Oui madame ! »
La petite fille courut vers le centre de Flanoir en courant près des murs. « Madame… Je ne suis pas si vieille que ça, tout de même ! Je ne vais avoir mes dix-huit ans que dans deux semaines ! ». Elle rebroussa chemin et retourna au combat. Grâce au sort « Pyro enfer » de Zélos, celui-ci avait tué environ les deux tiers de la meute. Il ne restait que cinq Fenhrir et ils encerclaient tous l’ancien Elu de Tésséa’lla.
« - Un petit coup de main serai la bienvenue, apprenti ! »
Emi fonça droit sur un Fenhrir et glissa en dessous, vu qu’avec le froid, les pierres étaient devenue glissante. Elle en profita pour blesser le Fenhrir au ventre et s’arrêta juste au pied de Zélos.
« -Me revoilà ! dit-elle dans un ton enthousiaste.
- Ouais, j’ai vu ça. »
Emi affichait un sourire bête, et cela se voyait d’autant plus que ses cheveux étaient en arrière à cause de la glissade. Zélos lui tendit la main pour l’aider à se relever en soupirant.
« - Maintenant, on peux dire qu’il en reste quatre.
- Oui. »
Emi et Zélos étaient dos à dos. Les quatre Fenhrir avançaient lentement, en grognant légèrement. L’un d’eux attaqua, mais le beau rouquin lui fit goûter au tranchant vertical de sa lame, suivi par une offensive horizontale. Et un de moins. Quand à Emi, elle esquivait les attaques d’un des trois derniers Fenhrir mais fini par glisser sur son dos et passa en dessous, le tout en l’entaillant profondément. Elle se releva rapidement et retourna auprès de Zélos. Celui-ci préparait un autre sort.
« - Lances de lumière ! »
Une lance blanche et lumineuse tomba du ciel et s’abattit sur un Fenhrir, le mettant K.O. Il n’en restait plus qu’un : Le chef de la meute, mais aussi le plus gros. Il hurla avant de se jeter sur Zélos, qui perdit momentanément connaissance. Emi, qui avait fait un pas de côté, essaya de le secourir mais le Fenhrir bondit sur elle, la propulsant au sol. Le chef de la meute avait ses deux pattes avant de chaque côté de la tête de la jeune fille, sa gueule grande ouverte sur cette dernière. Emi avait réussi à parer les crocs de l’animal avec les katanas et posait de toutes ses forces pour le repousser mais la puissance de la mâchoire était largement supérieure à celle de la demoiselle. Cependant elle tenait bon… Jusqu’à ce que la lame des katanas se fissure et se brise, le Fenhrir repoussé en arrière.
« - C’était de la camelote ?! Pff… Il m’a bien roulé, le vieux ! »
La salive du Fenhrir ne cessait de couler, signifiant bien la faim de celui-ci. Il allait sans aucun doute attaquer une nouvelle fois et, sans arme, aucune chance qu’elle n’y résiste…
« - Aaaawouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !! »
L’animal poussa un effroyable cri de douleur. Effectivement, Zélos lui avait planté son épée dans le flan gauche, très profondément dans le corps du Fenhrir. Il s’écroula sur le flan droit et laissa partir son dernier souffle. Emi resta assise par terre et leva la tête vers le ciel. « Heureusement que Zélos était là sinon… ».

« - Tu te débrouilles pas mal du tout, pour une première fois. »
Zélos lui tendit la main et l’aida à se relever.
« - Mais c’est grâce à vous si je suis aussi encore là, pour la deuxième fois.
- Je sais, je sais… Je suis trop bon et trop beau pour laisser une jeune femme comme toi en détresse.
- Ca ne marche pas avec moi, monsieur Zélos !
- Hum… Mais en tout cas, je ne suis pas déçu de te prendre comme apprenti.
- Merci ! Mais, euh, maintenant, qu’allons-nous faire, monsieur Zélos ?
- Et bien… Direction Meltokio !! »
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